Trousse pédagogique Musée Glenbow Anglais Francais Pour voir d'avantage du Musée virtuel du Canada

Contact avec les Européens

Traités

Les Pieds-Noirs ont signé plusieurs traités avec les gouvernements canadien et américain. Quand les Américains commencent, dans les années 1850, à construire le chemin de fer qui doit traverser le continent, les conflits entre les Premières nations et entre les Premières nations et les non-autochtones freinent le projet et constituent un obstacle à la colonisation. À l’automne de 1855, diverses nations se rencontrent près de la rivière Judith et signent un traité (appelé le Judith Treaty ou Lame Bull du nom d’un des chefs piégans) en vertu duquel le gouvernement américain reconnaît l’étendue du territoire des Niitsitapi et la protection de leurs droits. Il offre en outre des fonds et de l’aide aux Niitsitapi afin qu’ils puissent s’adapter à une nouvelle façon de vivre. Un terrain de chasse commun est aussi établi pour les Niitsitapi et leurs voisins, les Nez Percés. En échange, les Pieds-Noirs accordent leur permission pour construire des routes, des voies de chemin de fer, des lignes télégraphiques, des postes militaires et des colonies.

En 1871, le Congrès des États-Unis statue que les Premières nations ne sont pas des nations séparées et qu’il n’est plus question de négocier des traités. Au contraire, il a recours à des décrets présidentiels et des lois pour s’approprier la terre. Le dernier de ceux-ci, en 1896, mène à la création du Glacier National Park au Montana.

Au Canada, la politique nationale du gouvernement de sir John A. Macdonald suppose la construction d’un chemin de fer transcontinental et l’établissement de colons dans les prairies. Mais il est nécessaire d’obtenir au préalable le titre de propriété sur les terres. En 1870, le gouvernement achète la plus grande partie du territoire de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Des traités sont négociés avec les Premières nations pour abolir toute revendication quant aux terres et aux ressources. Ces traités portent des numéros, selon l’ordre dans lequel ils sont signés.

Le 22 septembre 1877, le Canada signe le Traité no 7 avec les Niitsitapi (les Kainah, les Siksika et les Apatohsipiiikani), les Tsuu T’ina et les Nakoda. La police à cheval du Nord-Ouest est sur place pour maintenir la paix et renforcer l’autorité de la Couronne.

Cette rencontre illustre les grandes différences entre les cultures. Le gouvernement veut que les Premières nations abandonnent toute revendication à la terre. La propriété de la terre est une notion incompréhensible à des personnes qui croient faire partie du monde sans en être propriétaires. Les Premières nations pensent avoir consenti à aider les nouveaux arrivants en échange du soutien que le gouvernement leur accorde pour s’adapter à un nouveau mode de vie. Après presque deux siècles d’épidémies, elles veulent aussi s’assurer que leur système de santé est pris en charge. Les Premières nations croient signer un traité respectant leurs traditions. Le gouvernement s’en tient à ce qui est écrit, ignore la plupart des demandes des Premières nations, mais estime détenir les titres de propriété sur les terres et sur l’ensemble des ressources.

Imprimer cette page.

SuivantSuivant : Réserves et pensionnats

Culture pied-noir
Ressources pédagogiques
Image du territoire pied-noir