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Contact avec les Européens

Le commerce du whiskey

First Whiskey Spilled [Premier whiskey répandu], aquarelle et crayon, La Police à cheval du Nord-Ouest est envoyée dans l’ouest pour expulser les Américains qui font le commerce du whiskey et pour rétablir l’ordre, 1874, R.B. Nevitt. Collection du musée Glenbow 74.7.11La nature du commerce avec les Européens se modifie profondément vers 1860. L’est des États-Unis s’industrialise à un rythme phénoménal. Les nouvelles usines sont équipées de moteurs à vapeur qui sont reliés aux machines par des courroies d’entraînement. C’est le cuir de bison qui constitue le matériau le plus résistant pour confectionner ces courroies. En outre, l’augmentation de la population dans l’est engendre une hausse de la demande de peaux de bisons destinées à des robes et à des manteaux de traîneaux et carrioles. Les hardes, déjà soumises au stress, sont maintenant l’objet d’une chasse intensive.

Les peaux de bisons sont trop lourdes et encombrantes pour être transportées par canot et barge d’York jusqu’aux postes de la CBH autour de la baie d’Hudson (d’où elles pourraient être envoyées en Angleterre). Au sud, toutefois, les bateaux à vapeur remontent le Missouri jusqu’à Fort Benton. Dès lors, le commerce des Niitsitapi se déplace vers le sud.Carte de l’emplacement des postes de traite de whiskey. Ces Américains offrent surtout comme produit de traite du naapiaohkii (whiskey), dont les effets sur les Pieds-Noirs sont désastreux. Reproduite avec la permission du musée Glenbow.

La guerre de Sécession déplace des milliers d’hommes, dont un grand nombre se retrouvent dans les plaines de l’ouest. Le territoire des Montana accueille beaucoup de ces anciens combattants, qui tirent leur subsistance de la traite des peaux de bisons. Ces commerçants transportent leurs produits dans des convois tirés par des bœufs vers les territoires britanniques, au nord, où ils se construisent des abris barricadés. Les peaux sont ensuite retournées vers Fort Benton et vers d’autres postes, puis expédiées à Saint-Louis par bateau à vapeur.

Bien que l’alcool ait toujours fait partie des produits de traite, la CBH n’en distribue souvent qu’une quantité limitée. De nombreux trafiquants américains font du whiskey leur principale monnaie d’échange. Sa concoction toxique à base d’alcool concentré est renforcée de piment, de poudre à fusil et même de strychnine. La consommation d’alcool s’accompagne d’une hausse de la violence et, bientôt, les Territoires du Nord-Ouest canadiens deviennent un lieu sans loi.

En 1873, un groupe de chasseurs de loups américains, qui veut obtenir vengeance pour un vol de chevaux, massacre un camp de Nakoda (ou Assiniboine, comme est appelée la section est des Nakoda) à Cypress Hills. La nouvelle de l’incident se répand dans l’est du Canada, provoquant l’inquiétude des hommes politiques devant un tel acte de violence et la présence de nombreux Américains dans l’ouest du pays. On décide d’instaurer la Police à cheval du Nord-Ouest, qui est détachée dans la région en 1873. L’année suivante, à leur arrivée dans le sud de l’Alberta, les policiers découvrent que la plupart des trafiquants de whiskey ont eu vent de leur venue et sont retournés dans le sud. Les policiers deviennent rapidement des agents de changement, alors que le gouvernement canadien entreprend la négociation de traités.

 

À propos des images (par ordre séquentiel) :
First Whiskey Spilled [Premier whiskey répandu], aquarelle et crayon, La Police à cheval du Nord-Ouest est envoyée dans l’ouest pour expulser les Américains qui font le commerce du whiskey et pour rétablir l’ordre, 1874, R.B. Nevitt. Collection du musée Glenbow 74.7.11

Carte de l’emplacement des postes de traite de whiskey. Ces Américains offrent surtout comme produit de traite du naapiaohkii (whiskey), dont les effets sur les Pieds-Noirs sont désastreux. Reproduite avec la permission du musée Glenbow.

 

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