Niitsitapiisini : notre façon de vivreAccueil

 

Légendes Traditionnelles

Nous enseignons notre histoire et notre culture aux enfants grâce à nos légendes. Beaucoup de ces légendes sont très anciennes et elles expliquent comment les esprits des plantes et des animaux nous ont aidés à survivre. Ces légendes nous transmettent d'importants messages qui portent sur la façon dont nous, les Nitsitapii, devons agir. Elles nous apprennent aussi les conséquences entraînées par une désobéissance. Nos grand-mères nous content ces légendes pendant la soirée, quand nous sommes calmes et capables d'en comprendre les messages.

Six garçons qui se sentaient abandonnés

Un beau printemps, quelques-uns de nos gens ont dressé un campement dans la prairie pour chasser le bison. Alors que les hommes s'apprêtent à quitter le campement, leurs fils leur demandent de leur rapporter la peau rouge de veaux pas encore nés. Tous les hommes leur promettent de le faire.

Plus tard au cours de la journée, quand les chasseurs reviennent, plusieurs des garçons se rendent compte que leurs pères ont oublié de rapportesr les peaux au campement. Ils sont très déçus et décident de quitter le campement. Tandis qu'ils errent dans la prairie, ils discutent de l'endroit où ils devraient aller. Finalement, ils décident de monter au ciel, où rien de mauvais ne pourra leur arriver.

Nous pouvons toujours voir ces garçons qui sont devenus les Pléiades. Cette constellation disparaît au printemps, lorsque les veaux des bisons naissent avec leur peau rouge, mais elle revient à l'automne quand leurs peaux sont devenues brun foncé.

Nous peignons également ces étoiles sur les oreillettes de nos tipis pour nous rappeler de ne jamais négliger nos enfants.

Écoute l’histoire en pied-noir (1m 56sec, 684KB)

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Garçons abandonnés peints sous forme d'étoiles, ou les Pléiades.


Collection du musée Glenbow

   

Iniskim (les pierres à bisons)

Bien que nos gens aient commencé à vivre comme les makoyi (loups) leur ont montré, la vie est encore très difficile et ils souffrent souvent de faim. Un jour, un iinni (bison) a pitié d'eux.

Une dame nommée Weasel Woman est en train de puiser de l'eau à la rivière près de son campement lorsqu'elle entend quelque chose l'appeler depuis les buissons. En regardant de plus près, elle se rend compte que c'est une pierre qui lui parle. La pierre lui explique comment elle pourrait être utilisée au cours d'une cérémonie qui permettrait d'attirer les bisons vers un pisskan (précipice à bisons).

Weasel Woman rapporte l' iniskim (pierre à bisons) au campement. Elle parle aux chefs spirituels de la cérémonie permettant d'attirer les bisons. Les gens suivent ses instructions et, bientôt, ils ont de la viande à profusion et de nombreuses peaux pour recouvrir leurs huttes à neuf.

Il y a un grand nombre d' iniskims dans les Prairies. Beaucoup de nos gens les conservent comme ballots sacrés. Nous invoquons les iniskims pour qu'elles nous aident à réussir notre vie.

Écoute l’histoire en pied-noir (1m 51sec, 654KB)

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Bisons

Collection du musée Glenbow

   

Katoyissa (le Caillot-de-Sang)

Un couple âgé se trouve dans un campement avec son gendre, marié à trois de ses filles. Le gendre est très cruel. Il exige que le vieil homme chasse le bison pour lui, mais ne partage pas la nourriture avec le couple âgé. Seule, la plus jeune fille aide le couple âgé en apportant de la nourriture dans sa hutte.

Un jour, le vieil homme aperçoit un caillot de sang dans la prairie. Il se garde de le montrer à son gendre, mais le rapporte à sa femme et lui demande de le faire cuire dans une soupe. Alors que l'eau bout, le couple âgé entend un bébé qui pleure. En regardant dans le chaudron, ils voient un enfant qui leur demande de le sortir de là et de le tenir en l'air face à chaque perche de la hutte. Le couple âgé ayant suivi ses instructions, l'enfant grandit et devient un jeune homme nommé Katoyissa (le Caillot-de-Sang). Après avoir entendu l'histoire de ces personnes âgées, Katoyissa met au point un plan pour se débarrasser du gendre et des filles qui n'ont pas aidé leurs parents.

Lorsqu'il a sauvé le couple âgé, Katoyissa parcourt tout notre territoire pour délivrer nos gens des divers êtres malveillants qui les retiennent captifs. Quand Katoyissa a accompli sa mission, nos gens sont enfin libres de se déplacer à travers tout le territoire que Ihtsipaitapiyopa (l'Essence de la vie; le Créateur) leur a donné. L'univers est maintenant sans danger pour eux.

Nous pensons que Katoyissa dort maintenant à un endroit appelé les Sweet Grass Hills, que nous appelons nous-mêmes Katoyissiksi , ou les Sweet Pine Hills.

Écoute l’histoire en pied-noir (2m 27sec, 863KB)

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Writing on Stone, Sweet Pine Hills

Collection du musée Glenbow

   

Ksiistsikomm (le Tonnerre)

Ksiistsikomm (le Tonnerre) est jaloux d'un homme et veut lui prendre sa femme. Il frappe leur hutte, les plonge dans l'inconscience et enlève la femme. Lorsque l'homme revient à lui, il erre de tous côtés, demandant à de nombreux animaux de l'aider à retrouver sa femme. Mais tous ont peur du Tonnerre. Finalement, Omahkai’stoo (le Corbeau) accepte de l'aider. Il vole jusqu'à la résidence du Tonnerre et le défie.

Ksiistsikomm lance des éclairs contre Omahkai’stoo pour essayer de le tuer. Mais Omahkai’stoo utilise ses propres pouvoirs et, en battant des ailes, fait lever le vent glacial du nord et apporte la neige. Peu à peu, le froid paralyse Ksiistsikomm, qui ne parvient plus à lancer ses dangereux éclairs. La bataille est longue mais, au bout du compte, Ksiistsikomm abandonne et rend la femme à son mari.

Omahkai’stoo insiste pour que Ksiistsikomm et lui partagent l'année en deux : d'une part l'hiver, qui sera la saison de Omahkai’stoo, et d'autre part l'été, qui sera celle de Ksiistsikomm.

Omahkai’stoo ordonne également à Ksiistsikomm de conclure un traité de paix avec l'homme et de donner son calumet à notre peuple pour sceller cette entente. Depuis ce jour, nous ouvrons nos ballots au Calumet sacré du Tonnerre chaque printemps au premier roulement du tonnerre. Nous demandons que le temps soit bon, que nos récoltes soient fructueuses et que la chance soit avec nous pour l'année qui vient.

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Tonnerre

Collection du musée Glenbow

   

Makoyoohsokoyi (le sentier des loups la Voie lactée)

Les makoyiwa (loups) ont été parmi les premiers Êtres terrestres à nous aider.

Un hiver, alors que nos gens souffrent de faim, un jeune homme et sa famille se trouvent isolés dans leur campement, à la recherche de nourriture. Les loups trouvent la famille et lui apparaissent sous la forme de jeunes gens lui apportant de la viande fraîche dans sa hutte. Ils emmènent cette famille avec eux et montrent à l'homme comment coopérer avec les autres gens pour chasser le bison et d'autres animaux. Les loups présentent les gens aux autres animaux dans leur univers. Les êtres humains apprennent que les animaux pourvus de sabots et de cornes peuvent être mangés, mais que ceux qui ont des pattes avec des griffes doivent être laissés tranquilles.

Les loups disparaissent au printemps, mais nous continuons à les voir dans le ciel sous la forme du Makoiyohsokoyi, le sentier des loups (la Voie lactée). Ces étoiles nous rappellent constamment comment nous devrions vivre ensemble en harmonie.

Écoute l’histoire en pied-noir (1m 44sec, 616KB)

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Loup

Collection du musée Glenbow

   

Napi et le bouleau noir

Un jour, Napi est surpris par une grande tempête, alors qu'il est en train de se promener. Le vent violent le balaie de tous côtés. Il s'accroche aux branches des arbres et des buissons qu'il rencontre, mais elles cassent toutes entre ses mains. Finalement, il parvient à se cramponner à un bouleau. Tout en souplesse, le bouleau plie mais ne se rompt pas et Napi arrive à s'arrêter.

À la fin de la tempête, Napi descend de l'arbre et commence à le frapper avec un bâton. « Pourquoi m'as-tu arrêté?   Je trouvais tellement drôle d'être balayé de tous côtés par le grand vent! » Les marques laissées par le bâton sont encore visibles sur l'écorce rayée des bouleaux.

Cette légende nous apprend que le bouleau noir produit de bonnes perches pour nos tipis et qu'il permettra toujours à nos huttes de résister aux tempêtes de vent.

Écoute l’histoire en pied-noir (1m 26sec, 507KB)

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Piquets de tipi

Collection du musée Glenbow

   

Napi et les shépherdies argentées

Un jour, Napi part cueillir des baies. Il arrive devant un buisson de shépherdies argentées couvert de tant de baies que ses branches se plient presque en deux. Lorsqu'il essaie de cueillir les baies, les épines se trouvant sur les branches déchirent ses vêtements et lui écorchent la peau. Napi ne parvient à cueillir aucune baie et se met très en colère.

Plus tard, après la première gelée, Napi retourne jusqu'au buisson. Cette fois, avant d'essayer de cueillir les baies, il prend un bâton et se met à frapper le buisson pour le punir de l'avoir écorché et d'avoir déchiré ses vêtements. Les baies tombent toutes seules des branches et sont très sucrées.

Nous cueillons toujours les shépherdies argentées en tapant sur le buisson pour ne pas nous faire écorcher par les épines. Les baies sont assez amères jusqu'à l'arrivée de la première gelée, où elles deviennent sucrées.

Écoute l’histoire en pied-noir (1m 30sec, 531KB)

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Napi (le Vieil homme)

Napi, le Vieil homme, agit toujours de manière impulsive. Il est grossier, méchant et avare. Il ment et joue souvent de sales tours. Il s'attire toujours des ennuis et subit les conséquences de son mauvais comportement. Et pourtant, il n'agit pas par méchanceté. Il en fait simplement trop, ce qui sème la confusion.

L'un de nos principes de base consiste à mener une vie équilibrée et les aventures de Napi nous enseignent l'importance de cette philosophie. Napi a des comportements extrêmes et ne réussit pas à maintenir un équilibre.

Les aventures de Napi nous en apprennent aussi davantage sur notre environnement. Elles nous enseignent pourquoi le chalef changeant (ou bois d'argent) sent mauvais lorsqu'il est brûlé. Nous apprenons aussi pourquoi nous utilisons le bouleau noir pour les perches de nos tipis. Enfin, elles nous permettent de savoir pourquoi nous ramassons les shépherdies argentées seulement après la première gelée et en tapant sur le buisson plutôt que de les cueillir directement.

Le comportement impulsif de Napi a laissé notre univers en désordre. Tout est chaotique. C'est un endroit dangereux pour nos ancêtres.

Écoute l’histoire en pied-noir (1m 52sec, 658KB)

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