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Organisation sociale

Les Pieds-Noirs déplacent leurs objets personnels sur un travois. Celui-ci est tiré par un cheval, mais les petits travois sont traînés par des chiens. Photographie, Edward Curtis, Archives du musée Glenbow NA-1700-156.La famille est la base de l’organisation sociale des nations parlant pied-noir. Le mot qui signifie « épouse » s’applique à une femme et à ses sœurs et celui qui veut dire « mari », à un homme et à ses frères. Les grands-parents (et souvent tous les aînés) sont appelés naas. Ces mots sous-entendent des responsabilités dans les relations entre les personnes. Un homme est tenu de prendre soin des sœurs de sa femme et de leur famille quand leur mari et leur père décède. De tels arrangements polygynes deviennent de plus en plus courants vers la fin des années 1800, alors que de plus en plus d’hommes meurent de maladie ou à la guerre.

Les camps se composent généralement de personnes apparentées par mariage, bien que tout le monde soit libre de passer de camp en camp, au gré des relations interpersonnelles. Dans le camp, les décisions sont prises par consensus. Les chefs sont reconnus pour leur bon jugement, leur capacité à générer un consensus, leur générosité, leurs titres de guerre et leur habileté en général. L’autorité change souvent en fonction de la situation; en effet, un chef de guerre ne sera pas nécessairement celui qui va mener une chasse aux bisons.

Ces camps – ou clans comme les appellent les Niitsitapi – habitent des lieux choisis entre lesquels ils se déplacent pendant l’année. Les clans sont regroupés en trois nations qui partagent la langue pied-noir : les Siksika (ou Pieds-Noirs) le long des limites est du territoire; les Kainah (ou Nombreux chefs) qui vivent au centre; et les Piégans (ou Robes galeuses) qui habitent au pied des collines. Le tracé de la frontière entre les États-Unis et le Canada sépare les Piégans en deux groupes : les Ammskaapipiikani au Montana et les Apatohsipiikani dans le sud de l’Alberta.

Les Niisitapi ont des responsabilités envers leurs parents. Tous promettent allégeance et aide à leur famille et à leur clan. Par mariage, ces responsabilités s’étendent à d’autres clans à l’intérieur d’une même nation (par ex., les Kainah) et ensuite entre les nations (par ex., les Kainah et les Siksika). Il n’y a jamais eu de véritable Confédération des Pieds-Noirs.

Les hommes niitsitapi font souvent partie d’organisations composées d’hommes du même âge. Les garçons adhèrent à ces « sociétés des camarades » dès l’âge de sept ou huit ans. Tous les quatre ans, les membres d’une société passent à la société suivante, dont les anciens membres reçoivent des cadeaux parce qu’ils acceptent de déléguer leur droit d’appartenance aux nouveaux. Il est nécessaire dans les sociétés plus adultes d’avoir un partenaire féminin, puisque ce sont les femmes qui s’occupent des objets sacrés. Les membres des sociétés adultes, qui proviennent de tous les clans de la nation, se considèrent comme des frères, ce qui crée un autre réseau de parenté. Ces sociétés sont aussi sacrées et les cérémonies qu’elles tiennent renforcent les liens des Niitsitapi avec leur monde.

Les femmes niitsitapi ont aussi leur société, appelée Motoki, qui s’étend à toute la nation. Cette société n’est pas ouverte aux hommes.

Si les Niitsitapi sont reconnus comme des guerriers féroces, il leur arrive de signer des traités de paix avec leurs voisins. L’innaihtsookakihtsimaan est la ratification de l’établissement de relations pacifiques. Les Pieds-Noirs consacrent les traités en fumant une pipe, en faisant une prière et en demandant au Créateur d’être témoin du désir de tous de faire la paix.

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Les Pieds-Noirs déplacent leurs objets personnels sur un travois. Celui-ci est tiré par un cheval, mais les petits travois sont traînés par des chiens. Photographie, Edward Curtis, Archives du musée Glenbow NA-1700-156
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